La Voie du sentir 2

ImAGE champs

Vous êtes une personne mais vous pourriez être un papillon. Ou une rose. Je peux me situer en face de vous comme je me situe en face d’une rose, il n’y a pas de différence. Parce que dans la rose, il y a l’être de la rose qui déclenche aussi en moi, si je le reçois, si je suis ouvert, des sensations, des émotions, des sentiments, des réflexions. La rose va me donner tout ce qu’elle possède, tout ce qu’elle a. Elle ne s’épuise pas et quand je pars, s’il en vient un autre, la rose continue de donner. Elle n’arrête pas de donner ! Mais comme nous sommes en état de fermeture, comme nous avons un égoïsme à l’intérieur de nous-même, nous ne recevons plus, nous voulons imposer, nous voulons impressionner, influencer.

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On se considère comme important, mais en réalité on ne l’est pas. On est nécessaire mais on n’est pas important. Alors, si on est nécessaire, on doit se demander en quoi on est nécessaire et devenir fonctionnel. Mais si on se croit important, on tombe dans l’idolâtrie de soi-même et c’est le fléau de tous nos malheurs.

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J’ai eu la chance de m’apercevoir, pas très tôt, vers les trente, trente-cinq ans, que sur la route que j’avais prise pour chercher à m’extraire de ma stupidité, tous les banquets, tous les restaurants, tous les hôtels avaient été prévus. Ils existaient, ils étaient là, et moi je me désespérais de savoir où j’allais manger le lendemain, dans quel hôtel j’allais me reposer. Je parle symboliquement bien sûr. Je me suis rendu compte que pour participer au banquet, il suffisait de parcourir le chemin de façon ouverte ; ne pas dire, d’ici un an, je dois trouver telle chose en particulier, d’ici trois ans, je dois rencontrer tel maître. Il ne fallait pas projeter, il fallait être ouvert.

Robert Eymeri dans La Voie du sentir : Transcription de l’enseignement oral de Luis Ansa

Une chanson de Louis-Jean Cormier 0 Traverser les travaux

Les paroles sur https://www.paroles.net/louis-jean-cormier/paroles-traverser-les-travaux

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