Le palimpseste d’Archimède

On dit qu’il y a quatre Mystères dans l’univers. Le premier est celui de la nature des lois de la physique : une structure qui rayonne à partir d’un point unique, de façon symétrique. Le deuxième est celui de la Vie. D’où vient-elle ? Quelle est son origine ? Le troisième est celui du cerveau : cette matière organique, développée accidentellement et capable de sélectionner une réponse adéquate dans un ensemble exponentiel de possibilités. Et le quatrième mystère, non des moindres, est celui de la structure mathématique du monde : pourquoi et quand apparaît-elle, comment peut-on la modéliser, et comment le cerveau parvient-il à l’élaborer, à partir du chaos dans lequel nous vivons?

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L’absence n’est rien d’autre qu’une présence obsédante.

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Désormais les gens lisent à travers Google comme au Moyen Âges on déchiffrait les palimpsestes, sans soupçonner qu’au-dessous, juste avant, il y avait une autre civilisation.

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Je vous parle du véritable amour. De l’amour philosophique. Celui que l’on éprouve pour l’autre en tant qu’autre, dans son altérité même.

Celui de Platon, oui, mais pas celui qui recherche l’âme sœur, la pareille.

Lorsque du corps on s’élève vers l’âme.

Lorsque le désir, orienté par l’intention, devient l’expression de quelque chose de bien plus puissant, de bien plus fort.

Ce sentiment qui vous fait toucher du doigt l’infini.

Qui rend votre vie à la fois dérisoire et hautement signifiante.

Qui relativise toute autre activité.

Qui vous fait sentir que vous êtes vous-même.

Eliette Abecassis dans Le palimpseste d’Archimède

Une pièce musicale de Chet Baker – Leaving

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