Mâyâ

Je ne sais si cette femme du nom de Ma est un sage, un maître ou une femme-prêtre comme celles du Royaume de Sumer… il émane d’elle une telle force et à la fois une telle douceur ! Dieu seul le sait si moi je ne le sais pas !

Et puis il y a eu ses trois réponses à trois questions qui lui furent posées hier. Ces réponses sont pour moi une énigme, insondable comme l’océan qui borde Sumer. Ses proches disent qu’elles sont le reflet même de l’advaïta, de la non-dualité ultime. C’est possible… je ne sais… mais si je suis venu là, c’est pour entendre de telles paroles ! Cette Ma semble présente et absente à la fois – curieux paradoxe…

– Ma, guidez-nous !

– Selon l’approche, ainsi (est) la récompense (jar jemon bhâva tar temon lâbha).

– Ma, répondez-nous !

– Ce que vous entendez dépend de la manière dont vous jouez (jemon bajâbe temoni sunbe).

– Ma, qui êtes-vous ?

– C’est et ce n’est pas. Et ni, «c’est» ou «ce n’est pas» ; même au-delà. Tout ce que vous direz est Cela (âchche, nâi. Âchcheo nâ, târ o âgé. Jâ bolo tâi) (en bengali).

Je suis ce que j’étais et ce que je serai. Je suis TOUT ce que vous imaginez, pensez ou dites. Mais le fait suprême, c’est que ce corps (Ma) n’a pas pris naissance pour recueillir les fruits d’un karma passé (prârabdha-karma). Pourquoi ne pas vous rendre compte que ce corps est la somme et la manifestation matérielle de toutes vos aspirations et de toutes vos pensées ? Vous l’avez tous désiré et maintenant vous l’avez. Alors jouez quelque temps avec cette poupée !

Patrick Mandala dans Mâyâ : Chroniques védiques

Une pièce musicale de Instrumental – Hanuman Chalisa

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