J’aime me rappeler lorsque j’ai de la difficulté à finaliser ce que j’ai commencé qu’atteindre le résultat souhaité nécessite à la fois une part d’insouciance et un plein engagement de soi. Rien ne se réalise sans le travail.

Lorsque, pendant que je m’exécute, j’arrive dans une phase plus difficile, j’aime me rappeler que l’important n’est pas ce que je sais, mais ce que je fais. Bien souvent, la difficulté que nous vivons n’est pas dans le savoir, mais dans la mise en application. C’est bien de savoir ce qu’il faut faire, mais le vrai test c’est de le faire. J’aime me rappeler que le bonheur est un travail d’artisan.

Cela implique que pour réaliser, il faut être en mouvement, il faut accepter que le travail, qui est une forme de contrainte que l’on s’impose, dégage par nos efforts les gestes qui libèrent notre créativité.

Le résultat que nous cherchons à atteindre ne devrait pas être un but en soi, mais la qualité de notre vie qui s’exprime. Ce n’est pas ce que nous pensons qui fera le résultat, ce n’est pas l’improvisation et les coups de gueule, c’est la persévérance qui nous amène non pas uniquement à produire, mais à nous faire créateurs. On peut me voler mes textes, on ne peut pas me voler ma capacité d’écrire et d’en écrire de nouveaux.

Nous ne devrions pas rechercher dans notre vie des résultats statiques. On doit être ce que l’on désire faire. La toile de notre vie tire sa forme d’un innombrable petit brin de tissus maintenus ensemble, par une interdépendance. L’entraînement de l’esprit qui aide à développer notre capacité d’adaptation et notre créativité obéit à ce modèle. Une seule compétence offre un brin et non une toile. Il nous faut explorer, découvrir, nous dépasser pour accumuler des brins et élargir notre toile.

Et surtout, il nous faut éviter le piège que tout résultat doit, obligatoirement, devenir une réussite. Si nous développons notre capacité d’adaptation et de réalisation dans le but de ne pas vivre d’échec, notre vie sera des plus fades, voire traumatisantes.

Les êtres résilients vous le diront, ce qui est difficile ou ce qui est facile ne sont que des faces complémentaires de la vie.

Une chanson de Yves Duteil – Tisserand

Les paroles dans la vidéo

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