En se promenant dans la rue, à regarder cette vie passante se déferler, comme une marée humaine qui se gonfle puis se retire, à écouter ces voix qui racontent la vie telle qu’elle est vécue, je suis souvent touché par la résilience et le courage des gens.

Prendre le temps de s’arrêter, de parler, d’écouter et de se rapprocher l’un de l’autre pour faire l’instant d’humanité est inspirant. Malgré les difficultés, une maladie, un conflit avec des proches, des soucis d’argent, parfois les abandons et même la violence, il y a des personnes qui ont su préserver un cœur libre et aimant. Même si les choses basculent autour d’eux, elles ont su occuper un territoire intérieur qui permet de se retrouver.

Il y a des personnes autour de nous qui sont sans titre, mais qui ont une expérience de vie qui est souvent hors du commun. Leurs récits nous apprennent qu’il est possible de prendre les commandes de son cœur, de son esprit pour ne pas laisser l’impuissance nous envahir. Lorsqu’arrive la grande épreuve de la vie, elles ont la capacité de ne pas se laisser emprisonner intérieurement. Ces personnes ont su préserver une dignité humaine en cultivant cette liberté intérieure d’être malgré ce qui empêche d’avancer. Là où il y a de la haine et de la peur, ces personnes ont su développer la résilience pour se tenir debout.

Pratiquer la vie passante dans nos quartiers nous permet de cultiver en nous les capacités d’admiration pour les gens qui nous entourent, et de déceler en eux ce qui est exceptionnel dans leurs présences ordinaires.

Pratiquer la vie passante nous permet d’accomplir un petit bout de chemin dans tous les sens du terme.

Une chanson de Jean-Jacques Goldman – En Passant

Les paroles sur https://jjgoldman.net/jean-jacques-goldman/chansons/en-passant/

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