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Toute ma vie, j’ai compris l’amour comme une sorte d’esclavage consenti. C’est un mensonge la liberté n’existe que lorsque l’amour est là. Celui qui se donne totalement, qui se sent libre aime infiniment. Et celui qui aime infiniment se sent libre. C’est pourquoi, malgré tout ce que je peux vivre, faire, découvrir, rien n’a de sens. J’espère que ce moment va vite passer, pour que je puisse reprendre la recherche de moi-même en rencontrant un homme qui me comprenne, qui ne me fasse pas souffrir. Mais quelle sottise suis-je en train de dire ? En amour, personne ne peut blesser personne : chacun est responsable de ce qu’il éprouve et ne peut en blâmer l’autre. Je me suis déjà sentie blessée quand j’ai perdu les hommes dont j’étais amoureuse.

Aujourd’hui, je suis convaincue que personne ne perd personne, parce que personne ne possède personne. C’est cela la véritable expérience de la liberté: avoir la chose la plus importante au monde, sans la posséder.

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Je suis deux femmes : l’une désire connaître la joie, la passion, les aventures que l’existence peut lui offrir, l’autre être esclave de la routine, de la vie de famille, des menus actes qui peuvent être planifiés et accomplis. Je suis dans le même corps la maîtresse de maison et la prostituée, l’une luttant contre l’autre.

La rencontre d’une femme avec elle-même est un jeu qui comporte des risques sérieux. Une danse divine. Quand nous nous rencontrons, nous sommes deux énergies divines, deux univers qui s’entrechoquent. S’il manque à cette rencontre la déférence nécessaire, un univers détruit l’autre.

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L’univers n’a de sens que lorsque nous avons quelqu’un avec qui partager nos émotions.

Paulo Coelho dans Onze minutes

Une pièce musicale Gautier Capuçon plays « La Vie en Rose » (Édith Piaf, Louiguy)

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