L’amour a été raconté sous différents visages au fil de l’histoire de l’humanité. De l’amour chaste à l’amour libre du mouvement hippie d’il y a 50 ans, beaucoup de choses ont été dites. On découvre l’amour, parfois sous une forme de narcissisme, parfois sous la forme d’envolés dépassant le Moi, rayonnant aussi bien dans la relation privilégiée du couple, que dans l’amour universel de tous les êtres, et dans l’expérience mystique.
Par exemple, il y a plus de 2000 ans à l’époque des Romains, on ne peut pas passer sous silence le livre d’Ovide, Les amours, et dont Cupidon, en le touchant avec sa flèche, inspire la voie de l’amour.
Il y a aussi, Les Histoires d’amour et de mort de la Chine ancienne, qui regroupent douze nouvelles de l’époque de la dynastie des Tang (618-907). On y voit les différents visages de l’amour par les intrigues, la passion, le désir et les illusions.
Au début du premier millénaire, au Japon, Murasaki Shikibu, auteure et dame d’honneur à la cour impériale pendant l’époque de Heian nous livre Le roman de Genji qui présente l’amour sous les intrigues impériales, par les passions et les mensonges et la mort qui s’en suit.
Au XIIe siècle, la littérature française, nous livre le roman de Tristan et Yseult faisant partie de la fresque légendaire du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde raconte l’histoire d’un amour impossible.
À la même époque, le Roman de la Rose se présente comme est une initiation sur l’amour, personnifiant chaque sentiment d’images poétiques et intellectuelles dans une allégorie cachant un code de l’amour courtois.
La culture musulmane nous a apporté de belles inspirations, dont le Livre des mille et une nuits qui raconte l’aventure, la beauté et les vertus de la patience, ou Le chant du soleil de Rûmî qui nous fait découvrir les différents visages de l’amour mystique.
La Renaissance nous livre Les Amours de Ronsard. Composé de vers amoureux et parfois à saveur érotique qui illustrent la volupté de l’amour.
Qui n’a pas lu Roméo et Juliette de l’anglais William Shakespeare illustrant l’effet du coup de foudre, de la passion et dans un amour impossible.
En Espagne, à cette époque, Miguel de Cervantes nous livre Don Quichotte qui raconte les folies que peut faire un être amoureux.
La Princesse de Clèves, de Mme de Lafayette, tout en illustrant un amour courtois, mais aussi le fait que le grand amour n’est pas de ce monde. Certains disent de ce livre qu’il est un pas significatif vers le roman tel qu’on le connaît aujourd’hui.
Au XVIIIe siècle, Jean-Jacques Rousseau, avec Julie ou la nouvelle Héloïse qu’il présente comme sorties d’un rêve de volupté redressé en instruction morale, réaffirmant que l’amour-passion n’est pas viable.
Au XIXe siècle, Victor Hugo avec son livre Les travailleurs de la mer transpose l’amour dans un monde maritime et industriel, qui démontre l’importance d’aimer et d’être aimé.
Au XXe siècle l’amour reprend ses lettres de noblesse avec Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier.
En Allemagne, Hermann Hesse avec Siddhartha, raconte l’amour par la voie de l’art et de la réalisation.
L’Italie nous livre Je t’aime : Tout sur la passion amoureuse de Francesco Alberoni, qui par des analyses, illustrent les mécanismes de l’amour et des sentiments qui en découlent.
En Inde, Rabindranath Tagore nous livre le superbe livre Le jardinier d’amour qui se présente comme un hymne à la vie terrestre dans sa finitude, à la femme, à l’amour, et au quotidien d’une communauté.
Ou encore de Léon Tolstoï avec Anna Karénine qui sera dévorée par la passion à laquelle elle a tout sacrifié, et finira par se jeter sous un train. Qui n’a pas lu le Docteur Jivago de Borís Pasternak ou la condition humaine de l’amour s’exprime avec beauté.
Aux États-Unis, il y a eu le livre Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell avec Scarlett O’Hara et Rhett Butler qui sont entrés dans la galerie des amants légendaires.
L’Amour au temps du choléra du Colombien Gabriel Garcia Marquez Gabriel Garcia Marquez nous livre l’amour secret et ses effets fulgurants.
Notre époque nous a aussi livré des perles avec Paolo Coelho, Christian Bobin, Alexandre Jardin, Anna Gavalda, Benoîte Groulx, Simone de Beauvoir et vous pourriez en ajouter beaucoup d’autres.
En terminant, je vous invite à lire ou à revisiter un poème La Marche à l’amour de Gaston Miron
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