Lorsque nous essayons de posséder quelque chose, nous découvrons avec le temps que nous étions fascinés par son caractère éphémère. Ce qui change peu, ce qui nous est donné, nous apparait comme acquis et donc suscite moins d’intérêt.

Ce rapport particulier entre ce que nous voulons posséder et préserver ce qui nous est acquis nous pousse à vivre parfois des expériences troublantes.

Ainsi, un amour que nous tenions pour acquis nous quitte sans avertissement.

Par ailleurs, ce physique dont nous nous préoccupons tellement et que nous avons tout fait pour le posséder se fane avec le temps.

Et si l’on ajoute à ce rapport particulier entre posséder et préserver ce qui nous semble acquis ce besoin de plaire à autrui pour alimenter à tout prix l’estime de sa propre vie, nous avons alors tous les ingrédients pour nous concocter notre propre gâchis.

L’expression physique de notre vie n’est qu’une projection, qu’une apparence qui est à des années-lumière de ce que nous sommes. Nous avons tous fait l’expérience de se rendre compte que l’image que nous percevions de nous était décalée par rapport à ce que nous ressentions.

Nous sommes des êtres de passage en constant mouvement sur la ligne de vie, et il nous arrive trop fréquemment d’oublier ce qui a vraiment de l’importance dans ce bref passage qu’est notre existence, il nous faut parfois ou même souvent passer par des épreuves qui nous coûtent presque la vie pour se rappeler de notre priorité qui sont l’amour, l’amitié, l’attention, la tendresse et la paix et qu’aucune appartenance ne justifie de sacrifier ces moments que nous considérons comme sublimes alors que ce sont des instants qui ne reviendront plus jamais.

Il y a quelque chose de contre-intuitif dans le fait d’accorder plus d’importance à donner au lieu de prendre, à accorder une attention particulière à ce qui est éphémère dans ce qui nous accompagne au quotidien et d’estimer le fait d’être en vie au lieu de tenter d’avoir qu’un corps.

Oui, c’est vrai, il y aura des jours où nous rencontrerons des difficultés et même que nous allons en souffrir notamment par notre corps, et nécessairement au dernier jour nous allons mourir, mais qu’avons-nous fait de tous les autres jours ?

Une chanson de Christophe Maé – Il est où le bonheur

Les paroles sur https://genius.com/Christophe-mae-il-est-ou-le-bonheur-lyrics

COPYRIGHT – DROIT D’AUTEUR 2023 – Daniel Jean – Vous pouvez copier ce texte en indiquant la source dandanjean.wordpress.com, SVP ne pas modifier les textes et le contenu sans approbation, merci.