Service public

Pour les personnes qui vivent dans des pays qui ont adopté depuis longtemps la démocratie, leur représentation du monde est portée par l’importance de soutenir le choix de chaque individu pour constituer un agir collectif qui permettra de maintenir un équilibre des forces dans la société. Dans cette perspective, chaque citoyenne et citoyen est appelé à se prononcer afin de constituer un pouvoir politique qui est le plus représentatif possible.

Pour les personnes qui viennent dans des pays basés sur une autre forme de répartition du pouvoir, la primauté de la prise de parole n’est pas valorisée, car une élite au pouvoir assure la réponse aux besoins de chacun. L’élite assure le commandement tandis que les autres doivent faire preuve d’obéissance.

Nous tenons pour acquis, par la représentation du monde que nous a offert le pays qui nous a vues naitre ou qui nous a accueillis, que la réalité politique est immuable. Dans les faits, nous vivons sur des planchers fragiles. La liberté de parole, le pouvoir des possédants est mis à partie par la radicalisation des positions extrêmes.

La modernité et la fragilité démocratique ou des pouvoirs implantés remet en jeu, outre la répartition du pouvoir, et l’avènement de Trump en est un bel exemple, l’idée même que l’on se fait de la citoyenne et du citoyen. Ce rapport au monde fondé sur la production économique, la maîtrise de la technologie, et cette logique instrumentale ramènent la nature et les humains à leur seule utilité.

Nous avançons vers un point de bascule ou la manière d’être au monde va se poser pour tous. Les changements climatiques, les catastrophes qui surgissent de plus en plus sous forme de tornade, d’inondation, d’incendie, de sècheresse, de tremblement de terre d’irruption ou de pandémie ne font que nous ramener à notre capacité de vivre ensemble, à la finitude de l’existence, et à notre vulnérabilité. L’heure n’est plus à la résistance de l’un contre l’autre, mais à la résilience. J’ose espérer que l’ébranlement de notre représentation du monde nous amène à nous rapprocher des humains, et nous reconstruire dans des rapports plus égalitaires, où la solidarité est un mode de gouvernance pour les communautés ébranlées, et le pouvoir, un acte de service public.

Une chanson de Leonard Cohen – Everybody Knows

Les paroles sur https://www.lacoccinelle.net/259727-leonard-cohen-everybody-knows.html

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5 réflexions sur “Service public

  1. Je crois que les choses progressent dans le bon sens, et que si nous arrivons à un équilibre des forces et qu’en effet, le point de bascule est proche, c’est parce que la bienveillance et le refus de s’inscrire plus longuement dans un système où l’économie prime sur l’humain, progressent.
    En tout cas, la pensée étant créatrice, autant que nos mots, même si ce n’est qu’une goute dans l’océan, je m’évertue à pensèrent vivre le monde tel que je souhaite qu’il soit.

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