Chaque geste

C’est le physicien quantique, Niels Bohr, qui dit… Il évoque Sirius, cet astre absolument gigantesque deux fois plus grand que notre soleil, et il dit – je trouve ça tellement délicieux – « Quand un enfant jette sa petite poupée de chiffon hors de son berceau, Sirius est ébranlé sur sa trajectoire… ».

C’est-à-dire que chaque geste que je fais, chaque son, va… comme si nous frappions sur un bol tibétain : diiiing… Cette vibration, elle va jusqu’au bout des temps, jusqu’au bout du monde…

Mais nous, nous vivons dans cette représentation maladive que chaque geste que je fais ne concerne que moi… C’est d’ailleurs de là que naît la dépression de notre monde contemporain. Et lorsque l’on entend : « quoi que je fasse ça n’intéresse personne, même pas ma voisine de palier ». Je suis dans mon enfermement, c’est ça la tragédie.

Or, dans une société qui est reliée à la transcendance, chaque geste que je pose va jusqu’au bout des temps : la manière dont je me lève le matin, dont je vais vers l’autre… Le geste avec lequel je caresse mon chat, la manière dont j’arrose mon pot d’azalée sur le balcon. Tout ce qui est fait dans l’axe de vie, dans la clarté du cœur, rayonne, résonne. Et tout ce qui est négatif « gnagnagnagna… » fait peser le monde vers le bas…

Christiane Singer (1943-2007) était une femme de lettres française. Qu’il s’agisse de romans ou d’essais, toute son œuvre est baignée de spiritualité. Elle fut disciple de Karlfried Graf Dürckheim. Femme de la rencontre, elle était très régulièrement invitée à donner des conférences dans les contextes les plus variés. Thérapeute, elle conduisait également des séminaires dans la propriété du château médiéval de Rastenberg en Autriche où elle vivait avec mari et enfants.

Christiane Singer dans Choisis la vie et tu vivras

Une pièce musicale de Seaboard RISE 2: The Music of Hans Zimmer

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