Ouvrir les paysages

Nous vivons des naissances et renaissances. Nous accomplissons une part du chemin, nous pouvons aussi réapprendre à voyager dans les paysages. Les mouvements de l’âme suivent ceux des oiseaux migrateurs, ceux des paysages qui nous entourent, des contrées intérieures. De l’exploration de la nature et de nos natures humaines, des paysages naturels et culturels, tels qu’ils sont, sans but, ni désir, sans un plan de vol détaillé, car les saisons ne sont plus, et il n’y a plus de traces claires dans le bleu de la nuit, nous pouvons apprendre à voir le monde autrement, ce qui nous entoure, et reconsidérer notre manière d’habiter le monde, d’habiter nos résiliences.

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Notre langue façonne notre vision du monde. Parfois, nous parlons une langue qui n’est pas la langue que nous avons entendue dans le ventre de notre mère, une langue que nous n’avons pas apprise sur les bancs de l’école, que nous ne lisons pas dans les livres, que nous chantons, murmurons, même quand le fil de la vie est ténu.

Parfois, nous sommes le paysage ou devenons le paysage. Et les paysages nous parlent alors une langue venue du fond des âges ou d’un temps qui n’est pas encore venu.

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Ne pas oublier

Le point de vue du Sacré

Pour bâtir

un Rêve nouveau.

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Au rythme des saisons, les paysages nous immergent. Ils sont le miroir de notre espace intérieur et des fragments de notre vie, comme les couches d’une roche polie par nos cycles d’expériences.

Séverine Perron Gardent dans Ouvrir les paysages : Le rythme de nos saisons intérieures

Une pièce musicale de Beethoven – 6th Symphony – Pastoral

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