Avec douceur

Que l’on ne s’y trompe pas : celui qui pense que la douceur s’oppose à la force, qu’elle est synonyme de faiblesse ou de peur, fait fausse route.

Au contraire l’Homme affable ne s’emporte pas à toute occasion et contre tous ceux qui ne partagent pas son avis. Il ne réagit pas avec susceptibilité quand il se sent attaqué. Il n’est pas pusillanime lorsqu’on lui fait un reproche.

En revanche, il peut accepter la critique sans se sentir obligatoirement visé. C’est une personne, qui vit en paix avec les autres, parce qu’elle est en paix avec elle-même, Elle a mis de l’ordre à l’intérieur d’elle-même ; tout cohabite dans l’harmonie, tout va ensemble. Elle ne perd plus d’énergie dans les conflits. En revanche, elle peut poursuivre un but avec constance.

La douceur englobe, en effet, le courage, puisé dans cette harmonie intérieure, de mener à bien et dans la sérénité toutes les tâches que l’on juge bon d’accomplir.

La personne au caractère doux n’imposera rien par la violence. Sa persévérance sera, sur la durée, bien plus efficace que toutes ces actions menées tambour battant.

Anselm Grün (1945 ) est moine à l’abbaye bénédictine de Münsterschwarzach depuis l’âge de 19 ans. Dans les années 1970, il découvrit la tradition des moines de l’Antiquité et entrevit leur signification nouvelle, en lien avec la psychologie moderne. Après ses études de philosophie, de théologie et d’économie, il est cellérier depuis 1977, ce qui fait de lui le directeur financier et le chef du personnel de l’abbaye

Anselm Grün dans À la Source de la force intérieure

Une pièce musicale de Le Choeur des moines de l’Abbaye de St-Benoît-du-Lac 

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