Les pièges de la généralisation

Nous avons compris une chose dans un domaine particulier et la tendance naturelle est de tenter d’exporter notre compréhension à d’autres domaines. C’est normal. Toutefois, nous laissons ainsi notre esprit, nos croyances s’emballer et tenter de simplifier la diversité. Le piège de vouloir tout ramener à une grille d’analyse est le piège de la généralisation.

En faisant des généralisations, nous tronquons la réalité, nous la falsifions afin d’y accoler un sens pour nous, à partir de notre seule perspective. Tous les Québécois sont comme cela. Ceux qui ne croient pas à la Terre ronde sont des complotistes. Tous les hommes sont d’éternels enfants. Toutes les femmes sont des mères en devenir.

La généralisation peut nous amener à croire qu’il n’y a qu’un sens à la vie, qu’un chemin à suivre, qu’une vérité, qu’une seule façon d’aimer, qu’un parti ou qu’un vrai dieu. Nous pouvons prendre du temps pour nous rendre compte que la tentation d’une pensée totalitaire est présente en nous et qu’elle est le froment de la violence que notre humanité subit. Tout ce qui sera produit à partir de cela aura toujours la même saveur.

Le sens unique est dangereux, car il n’est pas compatible avec le sens inverse et il génère des chocs frontaux… et il n’y a plus de sens.

La singularité est une affirmation spontanée de la vie, et un élément vital de la substance humaine. On ne devrait pas traiter comme un sujet méprisable la personne humaine qui est hors norme, bien au contraire.

L’effet pervers, c’est de vouloir réduire l’humain à un concept unique et de le couper en deux, avec une part à atteindre, la partie noble et l’autre part méprisable à rejeter.

Pourtant, accepter l’humain dans son intégrité, dans sa singularité, apporte une diversité de sens, propice aux rencontres, créant des perspectives de découvertes et d’émerveillement.

La singularité prend son sens dans une perspective d’unicité nous permettant de vivre l’expérience de l’interdépendance, où tout semble relié, comme si la source de la vie coulait dans nos veines.

Une chanson de Jean-Jacques Goldman – Veiller tard

Les paroles sur https://jjgoldman.net/jean-jacques-goldman/chansons/veiller-tard/

COPYRIGHT – DROIT DE REPRODUCTION – Daniel Jean – Toute reproduction du présent article sur d’autres blogues ou sites web est autorisé à condition de respecter :  Le droit d’auteur — Vous devez citer le nom de la source (avec un hyperlien vers l’article original de préférence).  La finalité à but non lucratif — Vous n’avez pas le droit d’utiliser cette création à des fins commerciales.  L’intégralité du texte — Vous n’avez pas le droit de modifier, de transformer ou d’adapter cette création (si elle est présentée comme provenant de dandanjean). Merci.

Laisser un commentaire