
Ne plus se laisser embobiner par la logique du pire, le souci érigé en système!
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Longtemps j’ai cru qu’être heureux, c’était trouver une stabilité, vivre un bonheur sans tache, jamais troublé, jamais questionné. Ne pas faire de vagues. Finalement, j’ai compris qu’être heureux, ça peut être au contraire choisir de faire table rase du passé, perdre des gens pour prendre le risque d’en rencontrer d’autres. Être heureux, c’est quelque chose qu’on obtient quand on a eu le courage de tout recommencer à zéro. Être heureux, ce n’est pas la sérénité, le calme et le bonheur sans vagues. C’est au contraire être capable de tout faire voler en éclats, de tout remettre en question, toute sa vie si on souhaite.
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Quitter les vieux réflexes comme l’on se défait de vêtements usés… Qui pense ? Qui agit, réagit en nous ?
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S’octroyer des cures d’impuissance, sans paniquer, sans se braquer, traverser les saisons de l’âme où rien ne progresse, apparemment.
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Flot de pensées qui se chevauchent et se remplacent… Le moi comme entité figée statique, monolithique est un leurre, une vue de l’esprit.
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Rassurant ! les pensées qui me traversent n’ont pas d’origine, ni de destination. Elles ne demeurent pas.
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Ce à quoi je crois dur comme fer n’a absolument rien de solide, de permanent !
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Alexandre Jollien dans Cahiers d’insouciance
Une pièce musicale de Poranguí Carvalho McGrew · Poranguí Carvalho McGrew – Illuminar
