Il nous est difficile de se défaire d’une représentation du monde où nous serons toujours là. Nous avons le réflexe naturel de nous projeter dans un monde immuable avec sa beauté, ses plaisirs, et ses histoires terrestres.
Nous sommes des passants sur Terre, tout est temporaire, tout change tout le temps. Même la représentation que nous avons de nous-mêmes est décalée par rapport à la réalité.
La lumière du jour se lève, elle prend toute la mesure de la Terre, puis elle s’efface. La plante se lève, s’épanouit, donne ses fruits, puis se fane. Ainsi, les plus grands plaisirs et plus grandes douleurs ont une fin parce qu’ils sont vivants.
Rien n’est figé, la vie n’est pas à saisir, elle appelle à entrer dans le mouvement, à danser la joie d’être. Il suffit d’un peu d’attention et d’écoute pour entendre la grande mélodie.
Les danseurs vous diront que ce n’est pas la fin qui compte, mais la capacité à s’immiscer par nos pas dans la portée de la musique, à la présence à ce que l’on a ressenti, élevé et aimé. Ils vous diront que ce qui est éphémère est ce qui se rapproche le plus d’un éveil au présent de la vie. C’est pourquoi, parfois, il ne suffit de presque rien pour que la grande mélodie se révèle par chaque geste d’amour, par chaque regard émerveillé, par chaque parole bienveillante.
Une chanson de Patrick Watson – Melody Noir
Les paroles sur https://www.letras.com/patrick-watson/melody-noir/traduction-francaise.html
Par Daniel Jean dans Voies (x) de passage
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