Assumer ses pas

Certaines de nos relations d’amitié meurent sans crise, sans dispute, sans éclat. Il y a un lien qui se casse sans bruit. Nos attentes et projets restent sans réponse. Et la chaise à la maison où nous pouvions échanger demeure inoccupée.

Tout en étant conscients de ce changement, nous essayons de ne plus y penser, on essaie de se convaincre que c’est du passé. Il n’est pas toujours facile de quitter ce qui n’a plus de sens, ce qui n’a plus de vie.

L’absence est une fiction de l’esprit, et cette fiction peut parfois vraiment nous tourmenter. Pas nécessairement tous les jours, mais souvent. Elle s’invite au passage d’un souvenir, d’une chanson, d’une ambiance, d’une chaise vide en face de nous.

Toutes les ruptures font mal… et encore plus le désir de maintenir ce qui n’a plus de sens.  

Certaines blessures ne hurlent pas. Elles s’installent doucement, comme une chaise vide qu’on ne cesse de prendre de la place.

Et puis un jour, sans qu’on sache comment, on s’assoit et nous reconnaissons la personne que nous sommes, la personne qui était en face. Et dans cette nouvelle perspective, quelque chose d’inattendu advient.

On n’oubliera jamais. Mais une forme de paix s’installe. On apprend à assumer ses traces de pas.

Une chanson de Jacques Michel interprétée par Lou-Adriane Cassidy – Viens, un nouveau jour va se lever

Les paroles sur https://www.smule.com/song/jacques-michel-un-nouveau-jour-va-se-lever-karaoke-lyrics/11618787_11618787/arrangement

Par Daniel Jean dans Voies (x) de passage

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