On peut se représenter nos interdépendances comme un minuscule lien invisible tendu entre des âmes au cœur de la Nature.
Dépendant du point d’observation, nous pouvons par les fils ressentir des zones de tensions, ou les voix s’élèvent, les cœurs battent très rapidement et les gestes sont saccadés. À d’autres endroits, c’est des zones de paix, de confort, ou le calme et la joie règnent, ou les gestes sont sûrs, les paroles fluides. On ne peut que constater que nous sommes reliés à des opposés vibrants, que l’on apprend sans cesse à découvrir, qui nous dévoile ultimement l’inconnu.
Il s’y passe en tout temps mille choses, silencieuses et simultanées.
Parfois, notre attention est attirée par un simple passage d’énergie, on tourne le regard, on découvre un être qui nous fait vibrer de l’intérieur. Alors, le fil ténu occupe une bonne part de notre représentation du monde et de l’aspiration de notre cœur, entre ce refuge du connu qu’est le moi et la vastitude du possible qu’est l’autre.
Là, aux deux bouts de ce fil, des âmes perdent une part du Moi et s’estompent quelques frontières. Aimer devient une énergie de mutation et de partage des limites.
C’est un lien de dépouillement où l’on apprend à accueillir ce qui nous paraissait étranger, à sentir un élan spontané vers ce qui nous unit. La compassion est cette capacité à composer avec plusieurs liens.
Une chanson de Alain Souchon – Le fil
Les paroles sur https://www.lacoccinelle.net/1425563-alain-souchon-le-fil.html
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