
On ne se doute pas à quel point, lorsque les autres nous regardent, que c’est avant toute notre interprétation qui prend toute la place ? Trop souvent, nous interprétons un jugement alors qu’ils ont de l’insouciance.
C’est tout un défi de savoir bien communiquer ce que nous ressentons aux autres, c’est un défi encore plus grand de décoder les messages non verbaux.
Nous avons tous déjà fait l’expérience de constater que la façon dont les autres agissent ne nous concerne pas vraiment. Il y a beaucoup de personnes qui sont tellement prises par leurs responsabilités, par leurs attentes, par leurs désirs, par leurs défis et leur anxiété que l’idée de se préoccuper de quelqu’un d’autre ne leur traverse même pas l’esprit. Il ne faut pas y voir un esprit malveillant ou de l’indifférence, ils sont seulement occupés et concentrés sur eux-mêmes. Ils font leurs possibles.
Cela ne veut pas dire que nous sommes incapables d’entrer en relation avec eux, cela ne nous rend pas non attrayants ou invisibles. Cela signifie simplement que ces personnes ne sont pas très rendues à l’étape de pouvoir regarder au-delà de leur propre enveloppe corporelle. Le monde, c’est trop loin pour eux.
Essayer d’être aimé de tout le monde est, dans ce contexte, grandement téméraire. D’une part, souvent ce ne sont pas eux qui nous jugent, mais soi-même. D’autre part, tenter d’établir un contact attentionné, une présence réelle à l’autre, pour partager notre amour et notre lumière avec les autres demandes du discernement. Nous ne pouvons pas changer les autres, mais nous pouvons tenter de trouver des personnes capables de nous donner la présence et la connexion dont nous avons besoin.
S’affranchir du jugement appréhendé des autres, c’est retrouver simplement une capacité d’accueil de ce qui est.
Une chanson de Jim Corcoran – Prête-moi ton regard
Les paroles sur https://laboiteauxparoles.com/titre/42622/prete-moi-ton-regard
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