L’histoire de famille

Il arrive parfois que l’on constate que l’histoire d’une famille se répète, comme un sort jeté à la descendance. Pour illustrer cela, on vous parlera des traumatismes vécus ancrés dans un sentiment de culpabilité, de dépendance ou d’abandon, de secrets de famille, qui semblent avoir des effets bien au-delà de l’époque concernée. On peut en arriver à croire que nous n’avons pas le contrôle sur la situation, et pourtant.

Au lieu de fuir cet héritage familial, il est avisé de tenter d’en comprendre la source, d’en saisir la trame de fond qui s’est immiscée dans nos vies et nous permettre d’en dénouer les comportements qui semblent l’alimenter.

J’ai vu quelques familles portant dans leurs histoires les traumatismes liés à l’alcoolisme et la dépendance. Un petit-fils me disait récemment qu’il lui a fallu beaucoup de travail et même de prendre ses distances au regard de la famille, car elle maintenait en place les mécanismes de reproduction de la dépendance, pour se réapproprier sa vie.

Il y a aussi l’histoire de la famille où le grand-père a quitté le nid familial, générant un sentiment d’abandon, et faisant en sorte que soit la descendance va vivre une séparation ou un déni du droit de se séparer entrainant, et trop souvent, pour tout nouveau conjoint, l’enfer sur Terre. Et la même difficulté à composer avec l’abandon se perpétue avec les enfants qui peuvent réagir à la place qu’ils doivent dorénavant partager avec de nouveaux visages.

La solution demande du travail avec des personnes qualifiées et faits par toutes les parties prenantes, sinon, il est sage de cesser de subir la pression sociale inutile. Il existe des familles qui ont fait ce parcours et qui ont réussi à trouver un équilibre sans nier leur histoire. Avec de l’attention, de l’accueil et de l’ouverture, tout est possible.

Carl Gustav Jung a développé le concept d’inconscient collectif. Dans ce contexte, il permet de faire référence à ce qui est commun à l’espèce humaine en général, par exemple, l’instinct de survie. Nous avons connu des moments charnières de l’histoire, début d’un nouveau siècle par exemple, pour composer cette peur de la fin du monde. C’est cyclique dans l’histoire de l’humanité.

Ce concept appliqué au niveau ethnique et culturel permet d’illustrer les traumatismes liés aux inégalités et à la stigmatisation.

Puis, au niveau familial, il observe le même phénomène, le considérant comme un sous-groupe des niveaux précédents.

Nous sommes donc influencés par la trame d’histoire et les pensées actuelles et passés du milieu dans lequel nous vivons.  

Si nous nous retrouvons dans des rencontres insatisfaisantes ou tout semble nous échapper et que quoi que l’on fasse, tout est joué d’avance, il est alors bon de prendre un pas de recul et de chercher la voie pour se réapproprier sa capacité de vivre sa propre vie. Ce qui nous influence ne nous détermine pas totalement.

Une chanson de Richard Séguin – Où va l’instant?

Les paroles sur https://laboiteauxparoles.com/titre/2341/ou-va-l-instant

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