Un cœur sans limite

Tout est là dans le corps ; mais nous ne nous en rendons pas compte. C’est pourquoi il est très important d’atteindre un état tranquille, de se détendre. Mais on ne peut essayer directement de se détendre. Si je me souviens de mon but intérieur ; d’être présent à moi-même, alors je perçois mes tensions et puis quelque chose lâche prise de manière fondamentale.

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Aucune énergie ne peut être sans relation ; si nous ne sommes pas reliés vers le haut, nous serons entraînés vers le bas et dispersés. L’important c’est d’être. S’il n’y a pas de “Je” véritable, “l’ego” prend le dessus.

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S’il n’y a pas de “Je”, il n’y a que l’ego. Alors laissez-le. Je reconnais la présence du “Je” par son désir de servir. L’ego ne désire pas servir. Mais jusqu’à l’apparition du “Je”, laissez faire l’ego. Il peut être utile. Que pourriez-vous faire d’autre ? Quand le “Je” apparaît, automatiquement l’ego perd son énergie et devient sans importance. Il peut encore être là mais il n’est plus le maître.

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Mourir au vieux moi est nécessaire à une nouvelle naissance.

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M. Gurdjieff disait : “Mourez à vous-même”, ce qui ne veut pas dire mourir. Cela signifie mourir à toutes ses habitudes.

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Si la cheville ou le bras sont d’une manière plutôt que d’une autre, la liaison est perdue et l’énergie supérieure ne peut pas passer.

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La souffrance consciente est ce qu’il y a de plus important. Les religions et les traditions ont inventé toutes sortes de postures et de pratiques pour souffrir, mais ensuite elles en ont oublié la raison d’être.

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L’énergie supérieure est là mais ne peut descendre que si le corps est disponible et en équilibre, sans tension.

Tout est là dans le corps. La relation dépend de la disponibilité du corps. Vous devez exiger quelque chose. Vous devez connaître de mieux en mieux votre résistance, celle du corps et celle du penser.

Un coeur sans limite est un recueil de souvenirs extraits des carnets de Ravi Ravindra et qui donne un aperçu de l’enseignement extraordinaire de Mme Jeanne de Salzmann.

Ravi Ravindra dans Un cœur sans limite

Une pièce musicale de Gurdjieff Sacred Dance – Assyrian Women Mourners