L’homme qui donnait son avis

Jones sourit et tapa tendrement sur la main d’Amélia. Puis il se leva et fit signe à Ritchie de prendre son siège. Appuyé contre la balustrade de la véranda, le dos tourné au lac, de manière à pouvoir voir les trois jeunes personnes en même temps, le vieil homme sourit gentiment et leur dit : 《Évidemment, lorsque c’est aussi simple qu’une question de tube de dentifrice, il n’y aura sans doute aucun problème. Voyez-vous, ces deux amoureux se sont fortement entichés l’un de l’autre, si bien qu’ils ont laissé l’attrait physique avoir priorité sur tout le reste.

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Les chats : « Ils adorent les contacts physiques, c’est primordial. Tu n’es pas obligé de les nourrir. S’ils ont faim, il chasse ! Ils ne prêteront pas attention à ce que tu dis ou fais et ça ne sert à rien de les appeler, ils ne veulent même pas que tu essaies. Ils ne veulent qu’être caressés et bichonnés. C’est ainsi qu’ils se sentent aimés et ils expriment leur amour en se frottant le museau ou le derrière sur toi ce qui veux dire : caresse-moi ». Les personnes qui parlent se dialecte ont besoin qu’on les touchent et caressent pour se sentir aimé. Les petites attentions, comme une caresse dans les cheveux par exemple au lieu d’un « je t’aime » les fera se sentir aimés  ».

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Le Petit chiot : « Il suffit de dire à un petit chiot à quel point il est merveilleux et son corps va se mettre à frétiller. La meilleure façon de lui enseigner est de le féliciter. Tandis que ce qui sera dévastateur pour lui sont les paroles de désapprobation exprimées sur un ton empreint de colère. Le petit chiot tremblera de peur comme s’il était attaqué. » Alors les personnes qui parlent ce dialecte ont besoin qu’on leur dise qu’ils font très bien les choses, et qu’on est fier d’eux. Ils ne faut surtout pas démontrer de la colère lorsqu’elles commettent un erreur, car ce serait dévastateur ».

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Le Canari : « On retrouve ce dialecte souvent dans la personne qui exprime de l’amour par du temps de qualité : « reste un peu avec moi » Le canari ne remarque jamais qui lui donne à manger ou à boire et n’accorde aucune attention à ce que vous lui dites et n’a certainement pas besoin que vous le touchiez ! Il sera le plus heureux des oiseaux lorsque vous demeurez assis et que vous écouterez attentivement son chant. Si on l’ignore, il finira par mourir et ce ne sera pas par manque de nourriture, mais par manque d’amour et d’attention ».

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Le poisson rouge : « il se sent aimé uniquement par le biais de petites faveurs et gestes d’attention. Il ne vous entend pas lorsque vous lui adressez la parole et il n’a pas besoin de votre approbation. Il se fout complètement du temps de qualité et il se fout complètement que vous soyez là avec lui ou non ! Il désire que vous le nourrissiez et que vous nettoyiez son bocal. Et bien sûr, que vous redressiez le château tant qu’à y être ! » Pour les personnes de ce type, elles aiment que s’il y a un petit travail d’entretien, comme tondre la pelouse, ranger la vaisselle, remettre le cadre au mur soit fait, ce qui démontrera votre amour et attention dont elle a besoin et se sentira aimé ».

Andy Andrews (1957- ) est un auteur et un conférencier très en demande aux États-Unis.

Andy Andrews dans L’homme qui donnait son avis

Une pièce musicale de Nicola Piovani: La vita è bella, Boian Videnoff – Mannheimer Philharmoniker