La richesse du désert

Un soir en Égypte, à la veille du jour de l’an, je suis allé avec un guide bédouin marcher dans le désert noir qui se situe à près de 500 kilomètres du Caire. Sa couleur provient des éruptions volcaniques millénaires qui ont paré les dunes de noir.

Puis, nous avons campé dans le désert blanc. On le nomme ainsi en raison de ses structures formées de calcaire blanc en forme de champignon modelée par l’érosion du vent contrastant avec les ergs environnants de sable jaune.

Le contraste entre ces deux environnements est saisissant. Mais, peu importe la couleur, le désert est avant tout dénudé, il y a peu d’objet ou de végétaux pour attirer l’œil, du sable à perte de vue, une chaleur intense et un silence qui retient toute l’attention.

La richesse du désert se retrouve dans l’expérience qu’il nous fait vivre. On est doucement tournée vers la vie intérieure. Le silence fortifie la présence, et ce qui est invisible, ce qui est intime prend de plus en plus de place. Tout comme le vent, le silence, la chaleur que nous ne pouvons pas toucher, nous rencontrons notre âme et notre esprit.

Quand rien ne s’oppose à la réunion du ciel et de la terre, il est possible d’apprécier le sacre de la vie. À ces moments, nous pouvons comprendre que ce soient les divinités ou les humains, tous se valent.

Paradoxalement, là où en apparence nous percevons le dénuement, l’aridité et la solitude, je me remémore encore depuis ces années-là, comme la présence et l’attention sont des voies de passage qui nous amènent au-delà de nos peurs. Ces quelques jours furent un grand moment.

Une chanson de Dhafer Youssef – Soupir Eternel

Les paroles en français sur http://espritsrebelles.canalblog.com/archives/2014/10/10/30727458.html

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