Aimer, voilà tout

En me promenant, chaque fois que je croise d’autres promeneurs, il me semble voir, sentir une vulnérabilité face à cette inconnue que reste notre aventure sur cette belle planète.

Comme une question muette en suspens dans les regards, dans les gestes des corps.

Une interrogation à laquelle une vie toute entière ne suffira pas à répondre.

Et alors, chaque fois, naît en moi un élan d’amour infini, une envie presque irrépressible de les prendre dans mes bras et de leur dire, tout va bien.

Et une joie douce et immense accompagne cet amour.

Je sais bien que si nous nous connaissions, si nous nous parlions, cet amour pourrait laisser place aussi bien à une complicité, qu’à des désaccords, du rejet …

Cependant, à bien y réfléchir, où que nous soyons, c’est d’abord l’Amour qui s’invite, comme un réflexe, présent avant d’avoir pu y penser.

Un sentiment d’appartenance, une empathie naturelle, une infinie tendresse, qui nous porte à nous soutenir, nous unir face à l’adversité par-delà les différences.

C’est là que nous devons focaliser notre attention, sur cet Amour naturel, inconditionnel, cette reconnaissance spontanée de soi en chacun, avant toutes autres considérations.

Avant que nos personnages divers reprennent les commandes, sentir cette part de nous, vivante, infiniment et naturellement aimante que nous sommes, la laisser jaillir librement, l’exprimer, l’incarner.

Être.

Aimer, voilà tout.

Angélica Mary http://www.angelica-mary.fr

Une pièce musicale de Alexandra Stréliski – The Breach