Du bonheur, un voyage philosophique

bonheur autrement

D’autres cherchent le bonheur uniquement à travers l’intensité du plaisir sensible. ils se concentrent sur un plaisir ajusté à leurs goûts, mais comme celui ci est éphémère, ils cherchent à le vivre le plus intensément possible, a ressentir des sensations extrêmes grâce au sport, à la musique, à la drogue, à l’alcool et au sexe. Il leur faut aller toujours plus loin dans la sensation, parfois jusqu’à se détruire ou a mettre leur vie en danger. De manière plus courante, on fuit les moments d’inactivité qui nous ramènent à nous mêmes, pour nous oublier dans une hyperactivité permanente, comblant de manière factice le vide de notre vie intérieure.

Être heureux c’est avant tout satisfaire les besoins ou les aspirations de notre être : un silencieux recherchera la solitude, un bavard la compagnie des autres.
Nul ne pourra être heureux s’il veut aller à contre courant de sa nature profonde.
Le « processus d’individuation » qui se réalise bien souvent aux alentours de la quarantaine, quand nous dressons un premier bilan de notre existence. Nous pouvons alors découvrir que nous ne sommes pas assez nous-mêmes, que nous cherchons à faire plaisir aux uns aux autres sans nous respecter, voulant donner une image idéale ou factice pour être aimé ou reconnu, que nous avons pu mener une vie affective ou professionnelle qui n’était pas conforme à ce que nous sommes. Nous cherchons dès lors à avoir une meilleure connaissance de notre individualité et à mieux tenir compte de notre sensibilité.

[…] ce sont les préjugés intellectuels et toutes les expressions de notre égo – la peur, l’appréhension, le désir de réussir, la comparaison – qui nous rendent malheureux et perturbent la fluidité de la vie.

La sagesse nous apprend à désirer et à aimer ce qui est. Elle nous apprend à dire « oui » à la vie. Un bonheur profond et durable devient possible dès lors que nous transformons notre propre regard sur le monde. Nous découvrons alors que bonheur et malheur ne dépendent plus tant des causes extérieures que de notre « état d’être ».

L’amour/don guérit bien des blessures de la vie : non seulement lorsque nous sommes aimés, mais aussi lorsque nous découvrons les trésors de bonté enfouis dans notre propre cœur. Nous pouvons alors entrer dans l’extraordinaire cercle vertueux de la vie : plus on aide les autres, plus on est heureux ; plus on est heureux, plus on a envie d’aider les autres.

La convergence de ces trois mouvements -développement personnel, sagesse philosophique, intérêt pour les spiritualités asiatiques – nourrit ainsi les nouvelles quêtes individuelles du bonheur et de la réalisation de soi dans un Occident en perte de sens et de repères collectifs.

Frédéric Lenoir, Du bonheur, un voyage philosophique

Une chanson de Richard Séguin – La route ouverte