Les rapides de la rivière

En regardant les tourbillons que produisent les rapides de la rivière, on pourrait penser qu’elle tremble de peur, car elle se doute qu’elle va se perdre en entrant dans la mer.

On pourrait imaginer que cette peur vient de la conscience de tout son chemin parcouru, depuis ses fines gouttes tombées du ciel, depuis les sommets des montagnes, depuis l’écoulement au cœur des vallées, en traversant forêts et villages. Elle anticipe devant elle une mer vaste et profonde dans laquelle elle va s’intégrer pour toujours. Comme si la petite goutte devenait l’énorme goutte.

Mais, en y portant attention, nous pouvons percevoir que les rapides sont simplement soumis au jeu de la terre qui, par ses obstacles, permet à la rivière de se dépasser. La peur est une simple fabrication de l’esprit, avec un pouvoir très puissant.

Pour la rivière qui s’écoule, il n’y a pas d’autre moyen que d’avancer. La rivière ne peut pas cesser d’avancer, tout comme nous d’ailleurs. Nous pouvons contourner des obstacles, mais cesser d’être en mouvement est impossible tant que nous sommes en vie.

C’est pourquoi la rivière va s’intégrer à la mer. Pour l’observateur attentif, il y a un mouvement naturel. Il perçoit le prolongement de la mer dans la rivière.

Dans cette histoire, la seule chose qui disparaît, c’est la peur du changement.

Une chanson de O & les filles – La rivière

Les paroles sur https://www.paroles.net/o/paroles-la-riviere

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