Fragments d’un enseignement inconnu

C’est seulement lorsque nous réalisons que la vie ne nous mène nulle part qu’elle commence à avoir un sens.

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Mais en s’étudiant soi-même, en étudiant les manifestations de sa pensée, de sa conscience, de son activité, de ses habitudes, de ses désirs, etc., on peut apprendre à observer et à voir en soi-même l’action des trois forces. Supposons, par exemple, qu’un homme veuille travailler sur lui-même pour changer certaines caractéristiques, pour atteindre un plus haut degré d’être. Son désir, son initiative, sera la force active. L’inertie de toute sa vie psychologique habituelle, qui s’oppose à cette initiative, sera la force passive ou négative. Ou bien les deux forces se contrebalanceront, ou bien l’une l’emportera sur l’autre entièrement, mais sera dès lors trop faible pour toute action ultérieure. Ainsi les deux forces devront, en quelque sorte, tourner l’une autour de l’autre, l’une absorbant.

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Il y avait déjà longtemps que j’étais arrivé à cette conclusion que, pour échapper au labyrinthe de contradictions dans lequel nous vivons, il fallait trouver une voie entièrement nouvelle, différente de tout ce que nous avions connu ou suivi jusqu’à présent.

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Pour dire la vérité, il faut être devenu capable de connaitre ce qu’est la vérité et ce qu’est un mensonge.et avant tout en soi-même.

Piotr D. Ouspenski dans Fragments d’un enseignement inconnu

Une pièce musicale de Gurdjieff / De Hartmann – The Big Seven, Canon of Seven (N21/N21bis)