Humaniser

On nous a appris l’ailleurs. Combien de fois avons-nous entendu qu’il faut se dépasser, qu’il faut voyager pour trouver le paradis sur terre, qu’il faut chercher plus loin ? 

Et si la vie ne visait pas à nous amener quelque part, mais plutôt pour nous libérer du connu, d’accepter l’inconnu et de reconnaître la simple nudité de notre condition ? Et si vivre pleinement consistait à accepter notre condition humaine au lieu de la nier ?

Nous allons tous souffrir, nous allons tous vivre des moments de bonheur, nous allons tous faire des erreurs, nier nos convictions et mourir. Est-ce si important d’être quelque chose d’autre que soi ?

Est-ce important d’imposer notre point de vue ? On le voit bien, le monde actuel se polarise et se déchire. On trie, on classe, on catégorise, et de façon plus ou moins consciente, nous appliquons les concepts « nous » et « eux », « bon » et « mauvais », « vrai » et « faux ».

Nous n’osons pas le nommer, mais nous mettons beaucoup d’énergie à entretenir une certaine forme de déshumanisation, parfois par des actes guerriers, parfois par la volonté de prendre le pouvoir sur l’autre, comme si l’égalité des genres ou des humains était injustifiable, comme si la violence familiale ou entre groupe d’appartenance était acceptable.

Les préjugés existent dans tous les esprits à des degrés variables. Lorsque nous avons des opinions qui diffèrent, des façons de faire différentes, il n’est pas rare de constater que nous avons tendance à déshumaniser l’autre pour justifier ce qui nous est connu. Que se passerait-il si nous apprenions à nous libérer un peu de ce que nous connaissons, afin d’accepter l’inconnu, la singularité et la diversité dans notre humanité ?

Qu’est-ce qui est le plus important ? Est-ce de croire en une religion, de croire que la Terre est triangulaire ou de croire que les catastrophes naturelles sont des événements sans lien entre eux ? Et si nous tentions la voie de notre humanité ? Apprendre à sortir de la spirale des rapports de force, et accueillir nos vulnérabilités et nos peurs, afin que nos rapports avec les autres deviennent moins polarisés et apaisés.

Cela demande certes du courage, mais avant tout de l’humilité et une dose d’honnêteté pour accepter et composer avec nos imperfections, afin que ce que l’on pense, ce que l’on dit et ce que l’on fait soient en cohérence.

Une chanson de Louis, Matthieu, Jospeh et Anna CHEDID.- On ne dit jamais assez aux gens qu’on aime qu’on les aime

Les paroles sur https://www.paroles.net/louis-chedid/paroles-on-ne-dit-jamais-assez-aux-gens-qu-on-aime-qu-on-les-aime

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