Comment être zen

Les maîtres zen, comme Spinoza et quelques philosophes occidentaux, réfutent la dualité corps-esprit.

Que dit Spinoza ? « Si nous opposons ce qu’on appelle le corps à ce qu’on appelle l’esprit, c’est parce que nous n’avons pas une connaissance suffisante du corps ! »

Est-ce encore vrai à notre époque alors que le « savoir » sur le corps s’étend jusqu’à la génétique ? Spinoza n’envisage pas les savoirs mais la connaissance, par la personne elle-même, du fonctionnement de son propre corps.

Grâce à son expérience des exercices qu’il a pratiqués au Japon, Graf Dürckheim est passé de la notion du corps que l’homme « a » à l’expérience du corps que l’homme « est ».

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La première approche est la sagesse entendue.

C’est la sagesse apprise en écoutant (en lisant) autrui. Que ce soit, en fonction des époques et des traditions, dans le jardin d’Akademos, sous le Portique, à la Sorbonne ou dans un ashram, la sagesse entendue consiste à faire sienne la sagesse d’un autre.

Ce n’est pas toujours sage. La sagesse entendue est même dangereuse lorsqu’elle devient asservissement à une idée, à une idéologie, à un dogme. Elle peut rapidement conduire à l’intégrisme et à la secte.

La sagesse entendue est utile lorsqu’elle conduit à une deuxième approche.

La deuxième approche est la sagesse raisonnée.

Il est certes important de penser par soi-même, de réfléchir à ce qu’on a lu, à ce qu’on a entendu. Mais celui qui pense se croit trop souvent autorisé à faire l’économie de l’expérience de ce qu’il pense. La sagesse, ce n’est pas penser sa vie, c’est vivre sa vie. Le raisonnement le plus limpide ne transforme pas nécessairement celui qui pense en sage. La sagesse raisonnée ne sera donc fructueuse que dans la mesure où elle conduit à une troisième approche.

La troisième approche est la sagesse exercée.

Afin d’exercer la sagesse, il faut s’exercer.

Jacques Castermane dans Comment peut-on être zen ?

Une pièce musicale de Zazie – Zen

Les paroles sur https://www.lacoccinelle.net/284895.html