Le danseur de cour

Si galets et perles valent le même prix, est-ce ton souci ? Pourquoi devrais-tu t’inquiéter ? Si la poussière est diamant, et le diamant poussière, devrais-tu vraiment t’en soucier ?

Le corps est un temple, le divin reste éveillé. Le vent de la tempête fait de tout des atomes. Pourquoi devrais-tu t’inquiéter ?

Voici la porte, non ? Ouvre-la une fois, même peu suffira. Aussitôt la lumière du soleil est d’or pur, la route se perd dans le ciel.

Alors pourquoi le souci ?

*

Quand la vision est trouble et que la bougie va s’éteindre, ouvre, au dedans, la porte : voici ce que l’oiseau est venu dire – et le disant, s’est envolé.

*

Ce n’est pas seulement, parce que l’oiseau l’a dit, c’est vrai, mais je sens la porte massive d’une cité qui s’ouvre, quelque part. Et là, on nous informe : la voie ne sera trouvée que dans l’obscurité, les joyaux ne seront découverts qu’à tâtons.

*

Le ciel, là-haut, est un parasol tout orné de bijoux. Lever, coucher de soleil, soirée.

Lokenath Bhattacharrya dans Le danseur de cour

Une pièce musicale Elisabeth Wentland – Kuhlau fantasy for flute solo op. 38 D major