Racines de la méditation

Méditons sur notre tour de contrôle, le cerveau, ce transformateur à haut voltage, transistor le plus complexe de l’univers connu, auprès duquel les computers les plus sophistiqués ne sont que peu de chose. Enfin, ne seraient que peu de chose si l’on savait seulement s’en servir, de ce cerveau, ce qui est encore loin d’être le cas. Des milliards de neurones à utiliser… un chef-d’œuvre de la création.

Première constatation : le cerveau peut se modifier par l’usage. On peut amoindrir ses réactions ou les intensifier sans limites actuellement discernables. Nous avons acquis un patrimoine génétique éducatif et culturel qui peut être transcendé par l’expérience continue, si elle est bien menée. Le physicien Reynold Johnson dit que, lorsque des phénomènes paranormaux tels que « la télépathie, la double vue, la prémonition seront définis, il ne sera pas exagéré de dire que les limites de l’univers de l’homme seront étendues sans limite connue, et que l’homme lui-même deviendra une étoile de première magnitude ».

Toutes les recherches sur les phénomènes « psi » sont en train de prouver cela, aux États-Unis, en Russie, en Angleterre. Et en France, où les scientifiques sortent enfin de leur silence ; témoin le colloque qui réunit à Paris au siècle dernier les professeurs Hans Bender, Rémy Chauvin, Olivier Costa de Beauregard, le Dr Hubert Larcher, Stephane Lupasco, face à un auditoire passionné. La réunion, animée par Jacques Mousseau, avait pour thème : « Existe-t-il une approche scientifique de la parapsychologie ? » Oui, bien sûr…

Ainsi le Pr Olivier Costa de Beauregard, physicien, expliqua pourquoi et comment il est venu à s’intéresser à ces univers : Vous serez surpris qu’un physicien déclare prendre en considération la parapsychologie non pas en fonction de cas spontanés, mais en conclusion d’une réflexion sur les symétries internes des disciplines dont il s’occupe : relativité et mécanique quantique.

Comme Monsieur Jourdain, la physique moderne est en train de s’aviser qu’elle est concernée par l’esprit.

La physique du XXe siècle (relativité, quanta et, ajouterai-je, cybernétique) a ceci de nouveau qu’elle traite de la matière en relation avec le psychisme. C’est en cherchant à comprendre cette relation de manière cohérente qu’à ma surprise j’ai vu la parapsychologie se glisser de force dans mon tableau.

C’est d’abord la rationalité de la précognition qui s’est imposée à moi. La relativité, on le sait, est une géométrie spatio-temporelle à quatre dimensions. Dès lors, le problème de la relation entre matière et psychisme ne peut plus se poser “dans l’espace x, y, z, à un instant donné t”, mais en connexion avec l’instant-point quelconque x, y, z, t de l’espace-temps déployé en acte. En d’autres termes, la distinction passé-futur, ne pouvant plus être une propriété objective de l’univers, devient une modalité

Marc de Smedt (1946) est un éditeur, journaliste et écrivain français.

Il s’est spécialisé dans les techniques de méditation et les sagesses du monde, qu’il retranscrit et partage dans son œuvre. Marc de Smedt, est un des pionniers de l’exploration de ce domaine au croisement de la spiritualité et de la psychologie.

Marc De Smedt dans Les Racines de la méditation – et des pratiques d’éveil

Une pièce musicale de Vangelis Prelude