Les mots sont des fenêtres

Il est dans notre nature d’aimer donner et recevoir du fond du cœur. Nous avons cependant appris plusieurs formes de « langage aliénant » qui nous conduisent à nous exprimer ou à nous comporter de manière blessante vis à vis des autres et de nous-mêmes. L’une de ces formes de communication aliénante consiste à utiliser des jugements moralisants qui impliquent que ceux dont le comportement ne correspond pas à nos valeurs ont tort ou sont mauvais. Une autre repose sur les comparaisons qui peuvent entraver la bienveillance envers nous-mêmes comme à l’égard d’autrui. La communication aliénante nous empêche aussi de prendre pleinement conscience que chacun est responsable de ses pensées, de ses sentiments ou de ses actes. Une autre caractéristique de ce type de communication consiste à communiquer ses désirs sous forme d’exigences.

*

Selon le philosophe indien J.Krishnamrti, observer sans évaluer est la plus haute forme de l’intelligence humaine. « C’est stupide », ai-je pensé en lisant cette phrase, mais je me suis presque aussitôt rendu compte que je venais de porter un jugement. Nous avons presque tous du mal à observer les gens et leur comportement sans y mêler un jugement, une critique ou une forme d’analyse.

*

Quand l’une des parties entend dans les paroles de l’autre un reproche, un diagnostic ou une interprétation, il est probable que les énergies en présence seront orientées vers l’autodéfense et la contre-attaque que vers la sortie du conflit.

Marshall B. Rosenberg (1934-2015) a fondé le Centre pour la Communication Non-violente, organisation à but non lucratif destinée à promouvoir cet art du dialogue invitant à une bienveillance mutuelle.

Marshall B. Rosenberg dans Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)

Une pièce musicale de Amos Lee – Windows Are Rolled Down

Les paroles sur https://genius.com/Amos-lee-windows-are-rolled-down-lyrics