Regardez seulement, voyez, comme c’est nouveau… nouveau… nouveau… comme est nouveau tout ce qui se produit…

C’est toujours nouveau, et si merveilleux…

Il n’y a rien de monotone.

Mais vous vous privez de voir tout cela, car tout cela vous est caché par une seule chose ou une seule expérience qui est restée fixée dans votre esprit. Et, ainsi, une toute petite, une minuscule entité en vous, recouvre et cache entièrement ce qui est si immense et si vaste… Peut-il y avoir quelque chose de plus ridicule que cela ?

Essayez de voir s’il n’en est pas ainsi. Essayez de le contester, si vous le pouvez… Le soleil se lève chaque jour. Le soleil est-il le même ? Non il est toujours nouveau. La place où il apparaît, la nuance de sa couleur, les nuages à ce moment-là, le ciel, tout cela est nouveau chaque jour.

Expérimentez totalement cette nouveauté, d’abord intellectuellement et quand vous l’aurez stabilisé, et réalisé comme un fait, expérimentez-la affectivement.

C’est cela être libre…

*

Pourquoi dit-on que ce sont les autres qui ont tort ? Parce qu`on se refuse (deny) soi-même. On refuse de voir sa propre erreur. Plus on accorde une importance excessive à quelque chose d`extérieur, plus est forte la preuve que cette chose est dissimulée à l’intérieur de soi et refusée. (C’est pourquoi elle semble exister à l’extérieur.)

Pourquoi ce refus? Parce que vous établissez des comparaisons… Parce que vous croyez avoir vous-même une énorme capacité à aimer les autres, tandis que l’autre personne n’en a aucune. Si vous étiez véritablement plein d’amour envers les autres, vous auriez pu voir l’autre tel qu’il est réellement… Vous ne l’auriez pas vu alors comme un simple reflet de vous-même.

La formule est donc la suivante : quelle que soit la chose extérieure à laquelle vous donnez une importance excessive, cette chose en réalité existe en vous et vous la projetez à l’extérieur. S’il n’y a rien à l’intérieur, il n’y aura rien à l’extérieur… Voilà la vérité… Celui qui affirme que l’autre n’aime pas, n’aime pas même lui-même.

Swami Prajnanpad (1891-1974) est un grand maître indien connu notamment pour avoir été le maître spirituel d’Arnaud Desjardins (1925-2011) et de Daniel Roumanoff (1936).

Swami Prajnanpad dans L’expérience de l’unité

Une pièce musicale de Corey Hart, Kim Richardson, and Jonathan Roy – One

Les paroles sur https://www.lacoccinelle.net/243349-u2-one.html