Patagonie intérieure

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Mais d’où cela vient-il donc que mon corps entier se mette à sourire. Ma tristesse inutile s’est dilapidée aux quatre vents de cet océan de terre, poussière d’écume insignifiante éparpillée dans ce tourbillon de calme. Le paysage est libre. Libre. C’est le singulier épousé par l’unité du tout. Socrate dit que « la sagesse commence dans l’émerveillement ».

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Je suis tranquille. J’ai un livre et de quoi écrire. Le temps peut aller, j’entre dans celui qui est hors.

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Le voyage n’a de sens que s’il est issu d’une nécessité sensible.

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Est-ce donc cela qui est nécessaire pour que l’homme cherche enfin son ailleurs en lui ? Son absolu, son infini ? Faudra-t-il que la mondialisation s’étende jusqu’à nous plaquer littéralement aux parois du néant pour que nous nous résolvions enfin à nous retourner vers le dedans ?

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Faudra-t-il aller jusqu’à l’anéantissement du langage pour que le verbe advienne enfin ?

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C’est un paysage qui appelle la solitude. Par son immensité, sa puissance tranchante, il témoigne d’une vérité qui ne supporte aucun artifice. Face aux fjords, seule la solitude ne triche pas.

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Et pourquoi sommes-nous incapables de reposer là d’où nous venons, là où nous avons toujours été, dans la demeure de l’amour, là où enfin commencerait le vrai voyage ? Dans quelle Patagonie intérieure trouverai-je le repos ? Dans quelle Terre de Feu qui ne me brûlerait plus

Lorette Nobécourt dans Patagonie intérieure

Une pièce musicale en Hommage aux indiens de Patagonie et Terre de feu