Le pari d’aimer et de devenir différent

 

Nous avons tous vécu des relations tendues avec des personnes de notre entourage. Et pourtant, nous continuons à vivre en société, parmi les gens.

Nous avons tous déjà vu des relations amoureuses qui se sont transformées en petits conflits frontaliers quotidiens. Bien que certaines personnes choisissent de s’abstenir dorénavant, la plupart d’entre nous continuent à s’ouvrir à toute nouvelle relation.

Certains diront que même si elle est conflictuelle, une relation peut nous en apprendre davantage sur nous-mêmes que toute une vie d’isolement. Par exemple, nous pouvons tellement apprendre de la colère vécue suite à une séparation, car elle nous indique que quelque chose d’essentiel manque à notre équilibre. Et tant que nous refusons d’y voir clair, et même pardonner, c’est que nous avons besoin encore de cette souffrance pour exister. La colère est donc une émotion essentielle pour nous aider à nous libérer de l’enracinement du besoin des petits conflits frontaliers que nous avons laissé s’instaurer.

D’autres diront qu’il vaut mieux espérer vivre le grand amour parfait. Pourtant espérer qu’une relation à venir puisse nous faire transcender nos manques et nos souffrances est un risque périlleux. L’état de dépendance voulant que la clé du bonheur vienne de l’autre est difficile à enrayer.

Tout cela est un peu vrai. Il est toujours possible d’envisager que nos relations soient des présents de la vie, des opportunités pour mieux nous connaître et apprendre au fil des expériences à trouver une juste réponse à nos besoins et guérir nos blessures.

Notre propre nature est avant tout portée par la reconnaissance de notre singularité. Nous sommes seuls vivant ensemble avec idéalement spontanéité et liberté. Ces ingrédients permettent de trouver l’espace entre le je et le nous, et de laisser entrer l’air frais de notre créativité. Dans ce contexte, la notion de défendre des frontières perd son sens.

Il est tellement merveilleux de se laisser porter par la vie avec confiance. Nous sommes plus que nos actes, nos erreurs et nos bons coups. Nous sommes tous les possibles à notre portée. À chaque il faut, à chaque il ne faudrait pas, il est bon de sourire, et de se laisser guider par ce que spontanément notre voix intérieure nous rappelle.

Différent de tous, différent de ce que nous avons déjà été.

Une chanson de Charlotte Cardin – Les Échardes

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