Il fut un temps où la communauté humaine a émergée d’un silence cosmique, de façon organique. De l’unité s’est façonné la multitude.

La connaissance s’émancipait du magma de ténèbres et germait comme telle dans l’esprit des humains.

La pierre, le bois, les plantes, les animaux devinrent des conditions à maîtriser pour assurer la survie.

Le savoir et le savoir-faire commencèrent à façonner la vie, à susciter un partage de connaissance et le respect de ce que la nature pouvait apporter.

Puis, les représentations du monde se multiplièrent. Aux gestes d’entraide s’opposèrent les gestes d’agression. Au désir de vivre s’opposa le désir de tuer. Aux gestes de cueillir s’opposèrent les gestes d’arrachement.

Les choses dans le monde devinrent lentement la propriété de quelqu’un, d’un clan ou d’un dieu.

Chacune des conceptions du monde voulait s’emparer de tout, voulait tout diviser et tout expliquer.

De la pierre, du bois, des plantes, des animaux il ne resta que des propriétés imposées, captifs du regard de chacune des représentations du monde.

Ce que certains appelait le savoir originel ne voyait plus le savoir imposé.

Le savoir imposé ne pouvait plus voir la propre nature des choses. La pierre, le bois, les plantes, les animaux étant privé d’être pour soi.

La conception que nous avons de ce monde est la source de notre ignorance. Il n’est pas facile de regarder sans déformer et se mettre au centre de tout.

Une chanson de Robert Charlebois – Conception

Les paroles sur https://genius.com/Robert-charlebois-conception-lyrics

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