Nous ne sommes pas ce que nous voyons, ce que nous regardons. Bien sûr, le monde extérieur nous influence, nous pousse à changer, à faire des choses comme les autres, à acheter, à nous consommer, mais nous sommes autrement.

Ce que nous ressentons, ces réactions en nous, est en grande partie conditionné par le monde extérieur, tant que nous ne décidons pas de faire un petit ménage.

Cela demande de la patience et de l’attention, car c’est par le jeu des extrêmes que nous retrouvons le juste milieu. Beaucoup de bruit nous pousse vers le silence. Beaucoup de froideur nous pousse vers la chaleur. Beaucoup de faux nous poussent vers ce qui est vérifiable.

Puis, au cœur de ces passages entre les extrêmes se dévoile quelque chose que l’on pourrait nommer comme une juste mesure, alors, on ne s’éloigne plus ou ne se rapproche plus, on a plus besoin de lâcher-prise ou de contrôle, on n’a plus besoin d’attendre ou d’aller rapidement, nous n’avons plus besoin d’une preuve ou d’une foi aveugle.

Alors s’effrite la distinction entre la vision et ce que nous sommes. La seule différence après le travail sur soi, c’est que ce que nous voyons dehors émerge d’en dedans de nous. Nous n’avons fait qu’entreprendre une voie permettant de se dépouiller de ce qui n’est pas le soi.

Le juste milieu est partout lorsque nous cessons de nous agiter et que nous nous posons dans nos pas. Celui qui est libéré n’a rien trouvé, n’a rien acquis, il n’a fait qu’être entier.  

Une pièce chanson de Eliot Maginaot interprétée avec Henri Picard et Mélanie Boulay – À la vie, à la mort

Les paroles sur la vidéo

Par Daniel Jean dans Voies (x) de passage

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