Plaisir assumé

Pour beaucoup d’entre nous, le plaisir a été présenté au cours de notre éducation comme étant une source de vices. Hermann Hesse à juste titre, rappelait dans son livre « Siddhartha » : que je ne sache rien de moi-même, que Siddhartha soit demeuré si étranger, et inconnu à lui-même, cela provient d’une cause, d’une cause unique : je me faisais peur à moi-même, je me fuyais moi-même ! Je vous recommande chaudement ce livre, il ouvre des voies de passage.

Un autre auteur, Nikos Kazantzakis par son livre « Alexis Zorba », nous amène à explorer la question du plaisir de vivre sans culpabilité et avec une liberté assumée. Les dialogues, entre le narrateur, ce jeune intellectuel inquiet, réservé et inspiré par le bouddhisme, et Zorba, l’homme de tous les plaisirs, qui danse, chante, et fait la fête, qui aime la bonne bouffe et ne jure que par l’amour, qui permet d’entrer au cœur de nos contradictions humaines, nous rappelant ce que l’on s’impose au prix de ce que l’on se refuse. Il n’y a pas de souffrance inutile lorsque nous assumons notre propre nature. Il y a des libertés inutiles lorsque nous perdons notre propre nature.

Est-il possible de vivre des plaisirs sereins qui nous amènent à mourir peu à peu de la vie au lieu de vivre quotidiennement la mort ?

Comment ne pas souligner au passage le texte de Friedrich Nietzsche « Ainsi parlait Zarathoustra » qui nous expose le fait que nous sommes destinés à assumer notre propre nature, nous invitant à mieux nous réjouir de notre condition humaine, à éviter toute fuite de soi et considérer l’humain en devenir en germe déjà en soi ?

Je vous invite donc à lire, ou relire trois livres qui ouvrent des voies de passage loin des regards chastes.

Une pièce musicale de STRAUSS – Le petit train de plaisir – Polka

COPYRIGHT – DROIT D’AUTEUR 2023 – Daniel Jean – Vous pouvez copier ce texte en indiquant la source dandanjean.wordpress.com, SVP ne pas modifier les textes et le contenu sans approbation, merci.