Apprendre à voyager

Coelho voyage

À 17 ans, j’ai quitté mon foyer pour prendre la route. Un voyage sans itinéraires. Au début, le but était de rendre visite à des amis à Honfleur, puis la route, avec une vague idée de faire les vendanges, puis l’Italie, la Grèce, la Turquie, l’Iran, l’Afghanistan, le Pakistan puis l’Inde. J’ai fêté mes 18 ans à Amritsar au Temple d’or qui fêtait le même jour la fête de la communauté sikh.  Un périple imprévu d’un jeune dont le milieu à faible revenu ne le prédestinait pas à ces découvertes.

Aujourd’hui, je sais que le voyage a fait disparaître des frontières en moi. La notion de peuple ne doit pas diviser les humains.

Sans le voyage, je n’aurais pas changé ma façon d’écrire, tout comme sans la lecture des livres je n’aurais pas voyagé avec autant de passion. Les récits de voyage des autres m’ont permis de découvrir tout un monde en moi. Sans leurs images, je n’aurais pas découvert des humains si beaux.

Depuis,  j’écris le voyage dans le monde assis ou sur la route, un peu comme le vent parcourt le monde, d’une improvisation conditionnée.

Le voyage n’a rien à voir avec les revenus, il a à voir avec la volonté d’explorer, que l’on soit un voyageur immobile ou un voyageur d’espace.

Une chanson de Daran – Gens de voyage

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