Nous choisissons notre vie. Nous ne partons pas tous de la même place, par exemple, je suis né dans un contexte de pauvreté, mais nous avons tous le choix de la vie que nous tenterons de réaliser. En déménageant dans cet appartement ou cette maison, dans ce quartier, dans ce contexte, je fais un choix. En consommant tels produits je fais un choix. En écoutant telle musique, en lisant ce type de livre, je fais des choix. L’absence de choix est en soi un acte. C’est à nous de décider où nous voulons vivre; un endroit qui vise notre réalisation ou notre attente d’un gain miraculeux, car quel que soit le lieu où nous désirons vivre, il nous faudra le créer, et l’habiter. Même la plus belle maison peut abriter les personnes les plus malheureuses au monde.

Vivre c’est habiter sa vie, c’est bouger. Par contre, attendre sa naissance, c’est vouloir que les choses bien nous arrivent toutes faites, c’est croire puissamment à la loterie miraculeuse. Vivre, c’est de prendre le billet de sa création, embarquer et prendre son envol vers sa vraie nature.

Nous avons la capacité de créer notre bonheur ou notre enfer. Et lorsque nous créons notre enfer, que nous nous plaignons comme une victime, il est parfois pénible de constater que dans les faits c’est avant tout nous qui souffrons. Ce sont des blessures inutiles que nous nous infligeons et que souvent, nous sommes les seules à réellement sentir.

Parfois, il faut du temps pour réaliser ce que nous voulons créer, pour sortir de notre situation, comme tout voyage, l’imprévue rend l’aventure amusante.

Nous sommes responsable de l’enfer ou du paradis dans lequel nous vivons. Et une fois que nous aurons compris la responsabilité, je suis convaincu que plus personne ne vivra en enfer.

Une chanson de Gérard Manset interprétée par Francis Cabrel – Prisonniers de l’inutile

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