Par temps fous

 

ImAGE Temps

Il arrive que le temps s’emballe. Certains diront même qu’il arrive parfois que les temps soient fous. Il n’y a alors pas juste le nôtre, mais aussi celui de tout le monde. Ainsi, tout semble aller trop vite, sans retenue, et tant l’espace que le temps se dérobent. Le quotidien est aspiré dans une perturbation atmosphérique qui rend les points de repère plus obscurs. Nous avons alors tendance à fixer ce qui autour de nous change et disparaît tout en s’en affligeant. Les formes de nos attachements se vident de présence. C’est un peu comme si de grands vents se soulevaient et, parcourant nos terres, emportaient avec lui certains de nos biens.

L’automne dernier, il m’est arrivé de vivre à mon échelle un temps fou. Puis, après le passage tumultueux, je me suis réveillé sur une civière à l’urgence. Ma vie était en observation, son rythme tenait la mesure sur des moniteurs. Puis le tout calmé, ma condition s’est restaurée après quelques semaines.

Depuis, il n’y a pas eu beaucoup de changement, si ce n’est un infime détail, je fixe de moins en moins mon attention sur les formes de mes attachements et je porte un peu plus d’attention aux mouvements du vent. J’ai appris à l’écouter, à le sentir, à prévoir les courants et les mouvements. J’ai aussi appris à l’aimer et à me reconnaître un peu en lui. Lorsque le temps fou revient, je prends appui, je laisse partir quelques effets personnels pour suivre les signes du vent sur nos effets communs.

Ainsi, il n’y a pas eu beaucoup de changement, mais ce minuscule effet de perspective m’a permis de comprendre la trajectoire des temps fous et d’entendre le langage des signes.

Une chanson de Daniel Bélanger – Les temps fous

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2 réflexions sur “Par temps fous

  1. Merci pour vos mots … je n’avais toujours regarder que LE Temps …. mais vous avez parfaitement raison … il y a LES Temps, ceux qui n’appartiennt qu’à soi, même s’ils ont tous le même « père » …

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