À dessin

j'ai dessinŽ la guerre

Il aimait colorer des feuilles. Les crayons de couleur lui permettaient d’exprimer ce qu’il vivait et d’explorer de nouveaux horizons. Lorsque les dessins étaient terminés, ils les rangeaient, mais il devait aussi en afficher un par jour sur un mur à côté de ceux de ses amis. Parfois, il mettait au mur des dessins représentant de beaux paysages avec beaucoup de couleur. Mais, lorsqu’il dessinait certains personnages spécifiques, il y avait plus de dureté dans ses traits, les couleurs étaient nettement plus sombres et lorsqu’il accrochait au mur ce genre de dessin, ses amis proches se moquaient de lui, riait dans son dos, et faisait en sorte de l’isoler. Tel était justement le cas du dessin qu’il avait mis sur le mur aujourd’hui.

Une de ses amies avait toutefois un regard différent, elle alla le voir et lui exprima que le dessin était spécial, qu’il devait exprimer quelque chose d’important, et elle lui demanda de lui parler calmement, non pas de parler de la dureté des traits, ou des couleurs sombres, mais uniquement ce qu’il voulait dire. Lorsque nous prenons le temps de remettre en perspective, une interprétation différente peut s’en dégager. Elle avait réussi à sortir du jugement pour l’aborder avec écoute. Oui certes, l’intensité du dessin dérangeait, mais elle avait compris le geste mal approprié, mais essentiel pour exprimer un refus d’une situation.

Il arrive parfois que les mots pour dire ce que nous vivons dérapent de l’intention réelle, mais le message n’est pas la personne. Il faut alors avoir la capacité de résilience pour sortir d’une situation, au lieu de resté figé, regarder devant et avancer vers ce que nous pouvons faire de meilleur.

Une chanson d’Alex Nevsky – Les coloriés

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