C’était un homme droit et sincère qui cherchait le chemin du bonheur, qui cherchait le chemin de la vérité. Il alla un jour trouver un vénérable maître soufi dont on lui avait assuré qu’il pourrait les lui indiquer. Celui-ci l’accueillit aimablement devant sa tente et, après lui avoir servi le thé à la menthe, lui révéla l’itinéraire tant attendu : « C’est loin d’ici, certes, mais tu ne peux te tromper : au cœur du village que je t’ai décrit, tu trouveras trois échoppes. Là te sera révélé le secret du bonheur et de la vérité. »
La route fut longue. Le chercheur d’absolu passa maints cols et rivières. Jusqu’à ce qu’il arrive en vue du village dont son cœur lui dit très fort : « C’est là le lieu ! Oui, c’est là ! » Hélas ! Dans chacune des trois boutiques il ne trouva comme marchandises que rouleaux de fils de fer dans l’une, morceaux de bois dans l’autre et pièces éparses de métal dans le troisième. Las et découragé, il sortit du village pour trouver quelque repos dans une clairière voisine.
La nuit venait de tomber. La lune remplissait la clairière d’une douce lumière. Lorsque tout à coup se fit entendre une mélodie sublime. De quel instrument provenait-elle donc ? Il se dressa tout net et avança en direction du musicien. Lorsque, stupéfaction, il découvrit que l’instrument céleste était une cithare faite de morceaux de bois, des pièces de métal et des fils d’acier qu’il venait de voir en vente dans les trois échoppes du village.
A cet instant, il connut l’éveil. Et il comprit que le bonheur est fait de la synthèse de tout ce qui nous est déjà donné, et que notre tâche d’humains est d’assembler tous ces éléments dans l’harmonie.
Une chanson de Brault & Fréchette – Elle joue du bonheur
Elle a de longs cheveux
de très grands yeux bruns
De grands yeux bruns étranges
parsemés de poudre d’or
Et quoi encore
C’est une princesse
Elle a un royaume
elle a un royaume le plus grand
Celui des rires et de l’amour
Ma princesse est musicienne
sa musique est plus belle que la mienne
Elle joue du bonheur
elle joue du bonheur
elle joue du bonheur
Elle est moitié fille
l’autre moitié femme
Moi je me plais à être son fou
Son amoureux et son troubadour
Plus qu’une saison
celle que nous vivons
Celle de ses rires de sa musique
Et de notre amour toujours notre amour
Ma princesse est musicienne
sa musique est plus belle que la mienne
Elle joue du bonheur
elle joue du bonheur
elle joue du bonheur
Elle a de longs cheveux
de très grands yeux bruns
De grands yeux bruns étranges
parsemés de poudre d’or
Et quoi encore et quoi encore
Et quoi encore