Le vieil homme et la mer

Solitude du vainqueur

Nous sommes plus forts dans les endroits où nous avons été brisés.

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Ce n’est pas le moment de penser à ce qui te manque. Pense plutôt à ce que tu peux faire avec ce qu’il y a.

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Se débattre comme ça contre quelque chose qu’il ne comprend pas, c’est ça son vrai malheur.

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Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C’est ton droit. Camarade, j’ai jamais rien de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ça m’est égal lequel de nous deux tue l’autre.

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Ce que ça peut être facile, les choses, quand on a perdu, pensa-t-il. Je n’aurais jamais cru que c’était si facile. Et qu’est-ce que c’est qui t’a fait perdre? pensa-t-il. – Rien, prononça-t-il. C’est que j’ai été trop loin.

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Mais l’homme ne doit jamais s’avouer vaincu, dit-il. Un homme, ça peut être détruit, mais pas vaincu.

Ernest Hemingway dans Le vieil homme et la mer

Une pièce musicale de Claude Debussy – La Mer

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