Instructions au cuisinier zen

ImAGE regards d'enfants

La fonction de chef ou de responsable, quel que soit le domaine de l’activité, y compris celle de cuisinier requiert trois qualités : joie de vivre, bienveillance et grandeur d’esprit.

Joie de vivre signifie que vous êtes heureux d’accomplir votre tâche. Songez que si vous étiez né dans le Royaume des Dieux, vous seriez accaparé par tant de divertissements et de plaisir que vous n’auriez ni le temps ni l’occasion de susciter en vous l’esprit d’éveil et encore moins de pratiquer.

La bienveillance est le sentiment d’un père ou d’une mère pour son enfant. Que les parents soient pauvres et même dans la misère, leur tendresse est aussi grande et leurs soins sont aussi attentifs. Comment expliquer ce sentiment ? Celui qui n’a pas d’enfant ne peut le comprendre, il faut être parent soi-même pour le ressentir. Un père ne considère pas son fils en termes de perte ou de profit, il pense avant tout à bien l’élever.

La grandeur d’esprit, c’est grand comme une montagne, vaste comme l’océan. C’est un esprit sans idées reçues ou partisanes. Il ne se réjouit pas quand il n’a qu’une once à porter et ne s’afflige pas de soulever trente livres. Même s’il entend l’appel du printemps, il ne va pas sauter de joie dans la rosée et s’il contemple les couleurs de l’automne, il ne verse pas de pleurs mélancoliques.

Maître Dogen  dans Instructions au cuisinier zen =: Tenzo Kyôkun

Une pièce musicale de Kitaro – Orochi

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