Little something

les-retrouvailles-des-amis-721.jpgElise-Bordelais1

Les rencontres sont toujours des miracles. C’est-à-dire ce genre de circonstances capable de bouleverser un destin en un soupir, entre deux clignements d’yeux, dans le trébuchement d’un regard qui fait que, badaboum, on tombe amoureux. Même les rencontres apparemment futiles ou désagréables contiennent de savantes leçons de vie. On l’oublie trop souvent : même si toute rencontre n’est pas une histoire d’amour, tout, dans la vie, est rencontre.

Comme tout élan d’amour qui se respecte, Little Something accordait une importance capitale aux rencontres ; il avait naturellement entendu parler des âmes sœurs, vous savez : ces personnes qui ont les plus infimes chances de se rencontrer alors qu’elles sont faites l’une pour l’autre. Il savait que la principale vocation des élans d’amour est de se mettre de mèche avec une flamme pour créer un courant d’étincelles.

*

Il te faut sans cesse exercer ton regard à discerner l’essentiel. Et l’essentiel contrarie parfois bien des évidences. Ainsi, on pense que la réalité est telle qu’elle est ; alors qu’en fait, elle est telle qu’on la perçoit. Notre vie n’est pas modelée par ce qui nous arrive, mais par ce que nous faisons avec ce qui nous arrive. Par exemple, l’échec n’est rien en lui-même ; tout dépend de la manière dont nous le convertissons, dans l’alchimie de nos cœurs : en potion survitaminée ou en poison mortel. L’échec peut être une chute fatale pour certains et un formidable tremplin pour d’autres. Notre regard transfigure toutes choses en forme dégradée ou en forme sublimée. Il faudrait apprendre à délocaliser notre esprit. À ne pas être conditionné outre-mesure par un contexte précis. Ouvrir son esprit sur quelque chose d’illimité.

*

Il rencontra un Regard, à la fois séduisant, un rien insistant et terriblement troublant. Ca doit être cela, l’amour, se dit-il. L’amour, c’est le regard qui est le miroir de l’âme. C’est l’attention qui crée la tension intérieure, c’est la caresse qui se produit sans toucher, la communication qui se produit sans parole, la saveur qui se goûte par le bout des cils. Tout l’infini du ciel par la lucarne des yeux.

François Garagnon dans Little something : Le petit sentiment de rien du tout qui voulait devenir un grand amour qui ne finit jamais

Une pièce musicale de Paul McCartney Live – Let It Be

Les paroles en français sur https://www.lacoccinelle.net/242857.html

Laisser un commentaire