Kôans et poésies du Zen

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Dans l’eau claire, lumineuse

Lumineuse comme du jade

On voit naturellement jusqu’au fond…

Quand le cœur est libre de toute pensée

Les dix mille circonstances ne peuvent le toucher

Si le cœur ne s’agite pas pour des futilités

Le changement éternel ne saurait le troubler

Si l’on comprend cela

Si l’on comprend bien cela

On sait qu’il n’y a ni dos ni face !…

Je vois les hommes de ce monde,

Perdus, perdus, arpentant les chemins de poussière,

Sans comprendre ce qu’ils sont en train de faire

Comment s’en sortir ?

Les jours fastes, combien en tout ?

Parents et amis ne sont proches qu’un court moment

Mille mesures d’or ?

Incomparable, être pauvre sous un arbre.

*

Tchao-tcheou demande à Nan-ts’iuan :  » Qu’est-ce que la Voie ? « 

Ts’iuan dit : « Le cœur quotidien, c’est la Voie. « 

Tcheou dit : « Alors peut-on la suivre ? »

Ts’iuan dit :  » Si l’on s’y attache, aussitôt on va de travers. »

Tcheou dit: « Si je ne m’y attache pas, comment pourrai-je savoir si c’est la Voie? »

Ts’iuan dit :  » La Voie n’appartient ni à la connaissance ni à la non-connaissance. La connaissance est un éveil irréel et la non-connaissance est indifférence. Si tu arrives vraiment à la Voie sans attache, c’est comme le vide suprême, très vaste et très profond. Comment pourrais-tu la juger de force par discrimination ? » Sur ce mot, Tcheou a instantanément l’Éveil.

Masumi Shibata dans Le recueil de la falaise verte : Kôans et poésies du zen

Une pièce musicale de Lex Van Someren – Born In The Heart

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