L’apprentissage de l’imperfection

SIMPLICITÉ-DU-CŒUR

On part du principe qu’être heureux c’est éprouver une succession ininterrompue de sentiments positifs, et que si l’on éprouve de l’envie ou de la colère, si l’on est déçu, triste, anxieux ou si l’on a peur, on n’est pas heureux pour de vrai. Alors qu’en fait les seuls êtres à ne jamais passer par ces moments-là sont les psychopathes. Et les morts.

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Pour atteindre le bonheur à long terme, il faut savourer le voyage vers une destination d’élection. Le bonheur, ce n’est si parvenir au sommet de la montagne, ni escalader ses pentes sans but, mais vivre l’expérience de l’ascension.

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Si l’on n’apprend pas à échouer, on échoue à apprendre.

On a appris à dévoiler son corps, mais le cœur lui, reste profondément enfoui, et si l’on admet toutes sortes de propos crus sur l’amour physique, le discours sur l’amour tout court demeure tabou. Les grandes villes fourmillent l’été de corps très dévêtus qui grillent au soleil, mais son âme, on ne la montre que sur le divan du psychothérapeute.

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Nous sommes devenus des êtres affectivement prudes.

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La mort d’un ami cher, d’une femme, d’un frère, d’un amant, qui ne semblait d’abord que privation, prend, quelque temps après, l’aspect d’un guide et d’un bon génie ; car ces pertes opèrent ordinairement une révolution dans la vie, terminent une époque d’enfance ou de jeunesse qui attendait le moment favorable pour être close, brisent des occupations habituelles, certaines manières de vivre, certaines habitudes, et permettent d’en formuler de nouvelles plus conformes au développement du caractère

Tal Ben-shahar dans L’apprentissage de l’imperfection

Une pièce musicale de Daniel Bélanger interprétée par Ariane Moffatt – Imparfait

Les paroles sur https://genius.com/Daniel-belanger-imparfait-lyrics

 

 

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