La juste mesure

Qu’est-ce qui nous enrichit ?

Le véritable trésor se trouve dans le champ de notre âme. C’est là que nous devons fouiller. Il nous faut descendre dans ce qui, en nous, tient de la terre. Il s’agit de l’humilité. Seul trouve le trésor celui qui recherche au fond de lui, dans son obscurité, sa poussière. La perle croît sur les blessures de l’huitre. Nous découvrirons la perle précieuse en nous seulement quand nous affronterons nos propres blessures. Elle nous ouvre à nous-mêmes et c’est là que nous trouverons la perle précieuse à la pointe de notre âme. Ce qui nous rend vraiment riches, c’est donc notre humanité qui comprend toujours deux aspects : nos forces et nos faiblesses, ce qui est sain et ce qui est blessé, ce qui brille et ce qui est souillé en nous. Il s’agit d’assumer l’un et l’autre. Alors nous pourrons découvrir en nous notre richesse intérieure, que nul ne pourra nous ravir. Cela est déposé en nous dans la dignité intangible, ce que Dieu a conféré à chacun.

Il suffit que nous soyons bons, nous ne sommes pas obligés d’être parfaits. Il nous faut être tel que cela correspond à notre nature. On se rebelle finalement contre le fait d’être un être humain, limité et mortel.

La juste mesure ne garantit pas seulement la beauté, mais aussi la bonté. C’est la juste mesure qui fonde et garantit la beauté, la juste mesure et l’action morale ainsi que l’harmonie.

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Nous vivons dans une société de surabondance. Mais nous avons constaté que le superflu ne nous rend pas plus heureux. La surabondance conduit à la démesure. Quand on n’est pas mesuré soi-même, on est vite accablé par le trop-plein des propositions qui nous sont faites. Ainsi est-il si important justement en ce temps des possibilités sans limites, de réfléchir à la juste mesure.

Anselm Grün dans Trouver le juste équilibre vers une vie épanouie

Une pièce musicale de Pyotr Ilyich Tchaikovsky – Pas de deux

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