On ne peut pas dire
Que je ne souhaite pas
Rencontrer les gens du monde
Mais être seul
Pour me détendre
Est mon plus grand plaisir.
*
À l’ombre des arbres
De la montagne Kugami
Dans cette cabane
Je voudrais atteindre le grand âge.
Les oiseaux, les animaux sauvages et les insectes, tous, par leurs chants, rendent grâce et moi, je peux écouter leurs prières.
*
Quand tout près du temple
Dans la forêt printanière
Je joue à la balle avec les enfants
Je souhaiterais
Que jamais de ce jour
Ne survienne la nuit.
*
C’est dans la partie blanche de l’éventail
Là où rien n’est inscrit
Que gît le véritable sens
Les touches de rouge, de vert n’ont pas de signification
Là où rien n’est dessiné, tout est révélé
La fleur, la lune, et même une magnifique demeure.
Ryōkan Taigu dans Contes zen : Ryôkan, le moine au cœur d’enfant
Une pièce musicale Sanya