Je m’en rends bien compte, plus je découvre la beauté qui nous entoure et la bonté de cœur de certains, que je n’en ai pas toujours eu réellement conscience. Je sais que j’ai souvent côtoyé ce qui était des plus importants, des plus vrais, sans que je puisse m’en rendre compte ou en reconnaître le réel sens. Il est facile de regarder avec les yeux qui jugent au lieu d’essayer de mieux comprendre.

J’ai parfois l’impression que l’une des bontés de la vie, c’est de toujours se permettre de revisiter nos expériences pour en tirer une leçon. C’est la loi de l’éternel retour, ou de la réincarnation, revivre les étapes pour en trouver la voie de passage qui nous emportera ailleurs. Il n’est jamais trop tard pour revoir autrement, pour ressentir différemment, ou pour s’émanciper de ses convictions.

N’est-il pas vrai que les grandes œuvres émergent de ce qui pour le commun des mortels n’avait pas vraiment de sens ?

Le génie, c’est d’extirper le sens et la beauté de ce qui semblait sans intérêt.

Il en est probablement de même pour l’amour, c’est lorsque nous revoyons simplement l’autre, en laissant tomber nos attentes et en nous ouvrant à ce que l’on ne regardait plus, que le sens et la beauté nous élèvent.

Je ne demande pas de vivre éternellement, j’en arriverais sûrement à accorder moins d’importance à tout ce qui change et qui est éphémère. J’ai parfois l’impression que la richesse de la vie se goute par instants éphémères. Je désire simplement vivre l’instant tel qu’il est, et en saisir sa beauté et le sens.

Une pièce musicale de Serge Fiori – Seule

Les paroles sur https://genius.com/Serge-fiori-seule-lyrics

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